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Le choix de Maman au foyer

Un petit article s’impose afin  d’expliquer mon choix d’être maman au foyer et aussi surement de partager l’avis des mamans qui le sont (ou pas).

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Pour ma part, je n’ai pas hésité à faire ce choix alors que j’apprenais que j’étais enceinte, ayant fait des contrats par ci par là et n’ayant pas de CDI, le choix était vite fait aussi. Aujourd’hui et principalement en France ce choix est souvent mal vu par les autres mamans ou la société en général « Oui, mais en gros tu fous rien à part t’occuper de tes gamins, t’es une feignasse, t’as juste pas envie de bosser ! » Voilà le résumé grossier de ce que les gens peuvent penser quand on leur dit qu’on est maman au foyer.

Personnellement, les avis extérieurs je m’en contrefiche un peu, les autres n’ont pas fait votre vie, ne la font pas aujourd’hui et ne la feront pas demain. Peu importe si vous travaillez ou non vous êtes jugé dans les deux sens. Dans certains pays, il est très mal vu de travailler avant que l’enfant n’est 2/3 ans et dans d’autres jusque même 5 ans. J’ai envie de vous dire c’est un choix personnel que vous faites ça ne regarde que vous et vous seule ainsi que votre conjoint si vous avez afin de trouver des solutions financières si besoin ( Et oui, l’argent ça ne tombe pas du ciel…). Pour les mamans solo ou papa solo, ce choix est relativement limité puisque les aides sociales ne sont pas toujours suffisantes pour subvenir à ses besoins et à ceux de son/ses enfant(s).

Je ne juge absolument pas les mamans qui ont besoin de retourner au travail, ça ne fait pas de vous des mères indignes qui abandonnent leur enfant. Pas du tout ! Je comprends aussi qu’au-delà du choix financier les mamans ont besoin de retrouver leur vie de femme indépendante et que de rester à la maison ne leur convient pas du tout. Cela dit en passant cela ne veut pas dire qu’en étant maman au foyer vous ne pouvez pas être indépendante et épanouïe.

Pour ma part, si ce choix a été si rapide, c’est que je ressentais le besoin d’être présente avec mon enfant 24/24. Suivre son développement jusqu’à l’âge d’environ 3ans (soit la rentrée en maternelle) me semblait obligatoire, j’ai besoin de le voir grandir, évoluer, profiter de tous ses petits moments de partage et d’apprentissage ensemble. Si vous êtes une maman qui travaille, vous allez vite vous rendre compte des progrès qui peuvent être  fait en un seul jour (une dent qui pousse, bébé qui s’assoit, ses premiers pas). Il suffit d’aller le chercher chez sa nounou ou à la crèche pour qu’il vous montre un nouveau truc qu’il sait faire. C’est exactement ce que je ne voulais pas manquer. J’ai ce sentiment d’avoir besoin de voir et partager tout ça avec mon fils, qu’on puisse partager son évolution, le voir sourire de ses progrès et me montrer qu’il est fier et lui  faire ressentir ma fierté en retour.

La première année chez un enfant est la plus marquante puisque les progrès sont fulgurants ! D’un petit nouveau né, on passe à un bébé qui sourit, gazouille, joue avec ses pieds ses mains, se découvre et découvre les autres, qui s’assoit, se retourne, se met à 4 pattes, se lève et commence à marcher. Tout ça m’émerveille chez un enfant et principalement chez le mien, de pouvoir l’encourager chaque jour, de lui consacrer mon temps à lui faire découvrir des choses nouvelles, à explorer le monde qui l’entoure et se découvrir lui-même.

Il y a aussi un deuxième point qui m’est ensuite venu à l’esprit, c’est de le faire garder par quelqu’un que je ne connaissais pas. Je fais très peu confiance aux gens en général et c’était juste impossible que je me dises qu’il allait se retrouver chez quelqu’un qui me montre qu’il a l’air bien mais qui ne l’est peut-être pas  du tout, que cette personne fasse machinalement son travail sans lui apporter une attention particulière quand il en a besoin.

Et enfin dernier point, je ne partage pas forcément le même avis d’éducation avec la plupart des personnes dont celui qui consiste à dire qu’il faut laisser pleurer bébé, pour moi je ne le tolère pas de laisser pleurer le mien. Je ne crois pas aux comédies chez les bébés, et je ne conçois pas de le laisser pleurer jusqu’à ce qu’il s’arrête d’épuisement ou de lassitude, si les bébés pleurent c’est qu’ils ressentent un besoin qu’on les entoure. Et ça autant chez une nourrice que dans une crèche c’est quasiment impossible que ce soit respecté.

Une autre catégorie de maman après les mamans au foyer et les working girls : les mamans étudiantes , sur ce point je vous invite à aller voir l’article du blog de petite vivi.

Et vous? Vous êtes maman au foyer? Working girl ou étudiante? Pourquoi avoir fait ce choix?

 

4 réflexions au sujet de « Le choix de Maman au foyer »

  1. Tu sais je t’envie beaucoup de rester mère au foyer, j’aurais bien aimé l’être jusqu’au un an de ma fille même si c’est pas facile tous les jours, car dur dur d’avoir une vie sociale et des moments sans « pression » quand tu ne peux jamais te reposer en te disant « attends, est-ce qu’il pleure la… Non? ». Enfin moi c’est mon ressenti, je ne peux jamais me détendre totalement je pense toujours à elle même lorsqu’elle est dans les bras de morphée.

    Pour essayer de me déculpabiliser de la laisser chez la nounou, je me dis qu’elle rencontrera d’autres enfants, que ce sera différent, et qu’elle sera encore plus contente de me voir le soir. Mais c’est vrai que je me suis découverte maman poule.

    En tout cas comme tu le dis, je pense que c’est un choix personnel. Je ne critique pas les mères au foyer bien au contraire, je les comprends. Je ne critique pas non plus les working mum non plus, car je sais que c’est dur de changer les couches toute la journée (façon de parler). La seule chose qui m’aurait fait peur en devenant mère au foyer est : qu’est-ce que je vais devenir lorsqu’elle ira à la maternelle ? Car je n’aurai pas évolué professionnellement et mon bébé ne sera plus avec moi. C’est peut être pour cette raison que j’ai réussi à me raisonner pour reprendre le travail et laisser ma fille chez une nounou qui nous semble très bien.

    Pas facile d’être une maman 🙂

    Merci pour cet article bien écrit comme toujours et merci pour ce partage 🙂

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    1. Je comprend complètement ton choix, personnellement j’ai pas eu d’évolution particulière professionnellement parlant avant de tomber enceinte, c’est ce qui m’a aussi encore plus renforcer mon idée

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  2. Moi aussi je suis maman au foyer. Un choix commun avec mon mari, point de vue éducation et surtout pour que l’un de nous puisse voir nos enfants grandir.. Et franchement c’est que du bonheur! C’est fatiguant parfois mais je ne regrette absolument pas mon choix! :*

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